vendredi 7 février 2014

DES CLUBS DE FOOTBALL DE LA NFL ABUSERAIENT DE LEURS CHEERLEADERS...


C'est de loin l'association sportive la plus riche et la plus lucrative sur la planète.  Au cours de la dernière année, elle a généré 9 milliards de dollars en revenus.  On prévoit que ce montant aura triplé en 2027.  Chacune de ses équipes vaut en moyenne 1,17 milliard de dollars et fait d'énormes profits.  Pourtant certains de ces clubs pleins aux as ne respecteraient pas la loi du salaire minimum pour rémunérer leurs cheerleaders, et ils pousseraient même l'odieux jusqu'à leur imposer des amendes pour des peccadilles.  C'est Lacy T. (on ne révèle pas son nom de famille pour des raisons de sécurité), une meneuse de claque des Raiders d'Oakland, qui a sonné l'alarme en lançant une poursuite judiciaire contre son employeur.  Elle l'a fait au nom de ces jeunes femmes qui, comme elle, se démènent sur les terrains de football, lors des matchs locaux de leur club.  Ces danseuses gracieuses animent ces grands spectacles que sont les présentations des rencontres de la NFL.  Des événements que les réseaux de télévision retransmettent en payant des fortunes en droits de toutes sortes à la Ligue Nationale de Football des États-Unis.  Les pom-pom girls s'entraînent régulièrement de façon à parfaire les routines qu'elles exécuteront devant des dizaines de milliers de spectateurs le jour des parties.  De plus, elles représentent l'équipe lors de nombreuses activités communautaires (une dizaine par année).  Ces superbes beautés sont également mises à contribution en servant de modèles pour le fameux calendrier annuel de la franchise (voir photo plus bas, tirée du calendrier de 2006 des Raiders).




En comptant toutes les heures de travail requises pour arriver à remplir ses fonctions avec les Raiders, Lacy T. (photo ci-dessus) a calculé que son salaire de $ 1 250 par saison ($ 125 par match) équivalait à un taux horaire qui n'atteint même pas $ 5 de l'heure.  Ce qui est inférieur au salaire minimum ($ 7,25 en moyenne aux États-Unis).  D'où la poursuite qu'elle vient d'intenter et à laquelle elle espère que d'autres cheerleaders se joindront (c'est déjà le cas pour une couple de ses coéquipières des Raiderettes).  Notons que le président Obama, lors de son récent discours sur l'état de l'Union, a annoncé son intention de combattre la pauvreté aux USA en augmentant le salaire minimum jusqu'à au moins $ 10 l'heure.  Mais les brimades que doivent subir les meneuses de claque des Raiders (et possiblement celles d'autres clubs) ne se limitent pas à leur salaire chiche.  L'équipe est aussi accusée de violer les lois de l'état de la Californie en obligeant leurs cheerleaders (les Raiderettes) à défrayer leurs coûts de voyage, les cosmétiques rendus obligatoires par le club, et divers autres items du même genre.  Dans sa poursuite, Lacy T., 28 ans, dénonce l'imposition d'amendes pour des peccadilles comme : ne pas amener les bons pom-poms lors d'exercices, ou se présenter au travail avec cinq livres en trop au cours de la saison !  Les Raiders retiendraient illégalement le salaire des Raiderettes jusqu'à la fin de la saison alors qu'ils doivent les payer au moins à toutes les deux semaines.  Lacy T., une fille de Alameda, s'est jointe aux Raiderettes en 2013 après avoir passé deux ans avec les danseuses des Warriors de Golden State.  Ces derniers rémunéraient les membres de la troupe pour toutes leurs heures de travail, en plus de payer leurs dépenses.




Parmi les autres abus que font subir les Raiders à leurs meneuses de claque, il y a ces amendes de $ 10 qu'ils leur chargent pour ne pas avoir amener leur tapis de yoga pour les exercices.  Si la directrice du squad des Raiderettes juge qu'une cheerleader a fait preuve de "mollesse" dans l'exécution de son travail, elle peut la suspendre sans salaire pendant un match.  La fille punie doit alors demeurer au vestiaire durant la partie, mais on la contraint à participer à l'avant-match et aux activités de la mi-temps.  Une telle conduite est scandaleuse.  Dans une industrie aussi prospère, on ne réserve que des miettes à ces jeunes travailleuses qui s'exposent à des blessures dans l'exécution de leurs tâches, et qui font le bonheur des amateurs de football qui les observent à partir des gradins durant les matchs, ou les côtoient lors d'activités populaires visant à aider la communauté ou des oeuvres de charité.   Sur le même terrain où elles offrent de solides performances, ces belles athlètes évoluent tout près de joueurs qui gagnent des salaires faramineux.  Les comparaisons et les disproportions donnent le vertige...  Par exemple, le quart-arrière Aaron Rodgers, des Packers de Green Bay, empoche la fabuleuse somme de 22 millions de dollars par saison.  Joe Flacco, des Ravens de Baltimore, et Drew Brees, des Saints de la Nouvelle-Orléans, mettent la main sur une vingtaine de millions par année (à part de revenus, parfois équivalents ou supérieurs, encaissés pour des commandites et des récompenses de toutes sortes).  Je sais bien que les cheerleaders sont bien loin de rapporter autant d'argent à leur club que ces joueurs étoiles, mais de là à les humilier, comme les Raiders le font, il y a quand même des maudites limites !



Lacy T. a amorcé une démarche qui pourrait faire boule de neige.  Des investigations semblables pourraient avoir lieu chez les autres clubs de la NFL.  Ces organisations riches à craquer risquent de mal paraître devant autant d'injustice vis-à-vis ces jeunes femmes dévouées. Les prestigieuses équipes de la plus grande ligue sportive du monde auront sans doute intérêt à trouver une solution à cette problématique embarrassante.  Ci-dessous, un montage qui rend hommage aux Raiderettes d'Oakland.  La musique est celle de Akon qui rend lui-même hommage à Michael Jackson en interprétant une excellente reprise de son succès WANNA BE STARTING SOMETHING, pour fêter le 25e anniversaire de l'album THRILLER.




         

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