dimanche 14 octobre 2012

KAYLEE MUNSON SOULÈVE UN TOLLÉ APRÈS AVOIR AFFIRMÉ QUE L'ENTRAÎNEMENT DES CHEERLEADERS DE LA NFL EST PLUS DUR QUE CELUI DES MARINES AMÉRICAINS.


Il y a quelques jours, lors du premier débat télévisé en vue de l'élection présidentielle américaine qui se tiendra au début du mois prochain, on a demandé aux candidats républicain et démocrate quelle était leur priorité numéro un.  Les deux adversaires ont répondu que c'était la sécurité des États-Unis.  Ça se comprend, après l'attaque terroriste sur New York le 11 septembre 2001.  Et à titre de pays le plus puissant de la terre qui s'arroge le droit d'être le gendarme du monde, les Américains doivent compter sur des forces armées redoutables.  C'est non seulement une nécessité mais une question d'orgueil, de fierté et de patriotisme pour les citoyens du pays de l'Oncle Sam.  Dans cette optique, prétendre, comme l'a fait dernièrement Kaylee Munson, capitaine des meneuses de claques des Vikings du Minnesota (Ligue Nationale de Football), que l'entraînement des cheerleaders de la NFL est plus dur que celui des militaires u.s., c'est risquer de soulever une controverse de grande envergure.  Comme de fait, cette déclaration "choquante" a mis le feu aux poudres sur divers forums de discussion sur internet aux USA.  La plupart des commentaires émanaient de personnes qui ne s'exprimaient pas en connaissance de cause.  D'ailleurs, leurs propos souvent très vulgaires étaient fortement teintés de sexisme.



Ceux et celles qui émettaient une opinion basée sur l'expérience vécue, ou sur des témoignages crédibles, avaient tendance à donner raison à Munson (photo ci-dessus), tout en apportant des nuances et des précisons à ses arguments.  Les gens se sont fait une idée de l'entraînement militaire en voyant parfois en personne, ou à la télé, des exercices de drill ou des simulations de combats.  On songe à des durs de durs aux muscles saillants, faisant des push-ups, des redressements assis, de la course à obstacles, ou qui, suspendus dans les airs, avancent par la force de leurs bras en empoignant les barreaux d'une sorte d'échelle placée à l'horizontal.  De leur côté, les spectateurs qui observent les "pom-pom girls" sur les terrains de football américains, lors des matchs du dimanche après-midi, ont sans doute une vision complètement à l'opposé de l'image du rude militaire qui se traîne dans la boue des champs de bataille en détruisant tout et en tentant de mettre le camp ennemi à feu et à sang.  Aux yeux de ceux et celles qui les regardent, ces cheerleaders sexy donnent un spectacle qui s'apparente à celui de danseuses professionnelles.  Ce que ces gens remarquent c'est d'abord la beauté et la féminité de ces filles bien "roulées" dans leurs petits costumes mettant en valeur leurs courbes avantageuses.   Ils ne soupçonnent pas que pour en arriver à une telle présentation tout en souplesse et en grâce, ces demoiselles doivent se soumettre à un entraînement fort exigeant.



Ce conditionnement physique rigoureux peut varier d'une équipe à l'autre.  Certains "squads" de meneuses de claques sont plus acrobatiques que d'autres, mais déjà, pour se démener pendant trois heures de temps sur un terrain de football, par des températures parfois très chaudes ou trop froides, sous un soleil de plomb ou à la pluie battante, cela demande de l'endurance et une forme physique irréprochable.  Parmi les points communs entre l'entraînement militaire et celui des cheerleaders, il y a le synchronisme.  Le soldat doit marcher au pas et effectuer les manoeuvres des drills en même temps que ses compagnons.  De même, les filles qui animent les foules lors des parties de football doivent exécuter leurs routines ensemble, en parfaite harmonie.  L'aspect "cardio" est aussi important pour la mise en forme, que ce soit dans les forces armées ou dans le cheerleading.  La course à pieds ou le jogging, les exercices usuels comme les push-ups, et les redressements assis, les filles en font comme leurs confrères militaires.  Mais, bien sûr, pendant que les gars de la marine, de l'infanterie ou de l'aviation mettent l'accent sur le travail de musculation pour augmenter leur force brute; les "pom-pom girls", elles, s'entraînent surtout pour développer leur souplesse et leur flexibilité.



En dehors de leurs activités régulières, les cheerleaders de la NFL sont parfois appelées à offrir des performances pour soutenir le moral des troupes américaines, que ce soit au pays ou à l'étranger.  Lors de leurs séjours en compagnie des "boys", elles participent occasionnellement à leurs "work-outs".  Pour l'avoir déjà fait, Kaylee Munson, admet que ces entraînements sont certes difficiles, mais que, sans vouloir offenser les gars, ils sont moins éprouvants que ceux des cheerleaders !  Chez les Vikings du Minnesota, le conditionnement physique des meneuses de claques est quasiment une science.  Pour arriver à livrer des performances parfaites, sans grimacer et sans effort apparent, chaque fille doit avoir suivi un programme d'entraînement adapté à ses besoins spécifiques et à ses caractéristiques physiques personnelles.  Oui, les dirigeants, responsables du "squad", veulent des filles belles comme des "top" modèles, mais pas aussi maigres que ces "cover girls".  Pour composer leur équipe, ils désirent des candidates qui ressemblent à de "vraies" femmes, tout en étant fortes, énergiques et résistantes afin d'éviter les blessures.  C'est un point très important car, aux États-Unis, le cheerleading est le sport qui fait le plus de blessé(e)s.


Contrairement aux croyances populaires, les meneuses de claques professionnelles ne se privent pas de manger pour garder leur ligne.  Chacune d'elles pourrait avaler un cheval tellement elles dépensent beaucoup d'énergie durant les matchs et pendant les pratiques !  Pour les aider à soigner leur santé et à demeurer au sommet de leur forme, les filles ont à leur disposition une équipe de diététiciennes qui leur montrent comment cuisiner sainement et  comment respecter un régime bien équilibré, conçu en fonction des particularités de leur corps.  Des entraîneurs spécialisés évaluent chaque cheerleader avant le début de la saison.  Leur oeil averti repère chaque déséquilibre dans la musculature des filles.  Les défauts morphologiques ou les problèmes reliés à la démarche sont aussi pris en notes.  Des exercices spécifiques sont prescrits afin de corriger ce qui ne va pas.  Chaque pratique consiste en une heure de conditionnement suivie d'une heure et demie de danse ou de répétition des routines.  Le but, c'est que les membres du squad en arrivent à un degré de performance optimal en ne paraissant ni essoufflées, ni fatiguées quand elles s'exécutent sur le terrain, durant les parties de football.  À la différence des militaires, elles ne peuvent faire la grimace quand l'effort demandé est surtaxant.  Curieusement, et les soldats et les "pom-pom girls" doivent avoir une apparence exemplaire.  Dans les deux cas, l'uniforme doit être impeccable et bien ajusté !  Sauf que dans l'armée le maquillage est utilisé à des fins de camouflage, pas pour paraître plus beau !       

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