lundi 6 février 2012

L'ÉPOUSE DE BRADY BLÂME LES RECEVEURS DES PATRIOTS POUR LA DÉFAITE DE LEUR ÉQUIPE AU SUPER BOWL XLVI.


La madame n'était pas contente. Quelle madame ? Nulle autre que Gisele Bundchen, la super modèle et épouse du quart-arrière Tom Brady, des Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Se rendant à la rencontre de son mari pour le consoler de la défaite de son équipe au compte de 21 à 17 contre les Giants de New York au Super Bowl XLVI, le célèbre mannequin, dont la fortune est évaluée à 150 millions de $, a croisé sur son chemin des partisans des nouveaux champions. Ils l'ont reconnue et ils en ont profité pour la narguer au sujet de la performance de son époux. Bundchen s'est d'abord efforcée de sourire. Elle a ensuite feint de les ignorer. Mais elle a fini par laisser échapper sa frustration en déclarant que les receveurs de passes des Patriots n'avaient pas été foutus de capter les passes de son cher Tom. Aurait-il fallu en plus que son homme attrape les passes qu'il a lancées, s'est-elle indignée en continuant son parcours... Madame Brady n'a pas tort de jeter une partie du blâme sur au moins trois receveurs de passes qui ont échappé les ballons dirigés vers eux par le quart étoile des Patriots. Ces jeux ratés sont en plus survenus à des moments cruciaux en fin de partie. D'ailleurs, il fallait voir la réaction des joueurs des Pats sur le banc, lorsque Wes Welker a laissé filer entre ses mains un relais de Brady à la ligne de 20 verges des Giants, tard dans la rencontre. Le catch était difficile, mais Welker a réussi très souvent ce genre de jeu durant sa carrière. S'il capte le ballon sur cette séquence, son club marque des points et prend une sérieuse option sur la victoire. Effondré, les yeux rougis, Welker était inconsolable dans le vestiaire des siens après le match. Brady, lui aussi, avait du mal à digérer cet autre revers qui vient ternir son dossier dans la grande histoire des Super Bowls. Il pourra se consoler dans les bras de Gisele, en se rendant dans leur domaine de 20 millions de dollars, à Los Angeles...



Curieusement, si les receveurs des Patriots avaient saisi ces importantes passes de Brady, celui-ci aurait eu des statistiques identiques à celles de son vis-à-vis Eli Manning, nommé le joueur du match. Sauf que c'est le club de la Nouvelle-Angleterre qui aurait était sacré champion. Au lieu de cela, les joueurs fautifs des Pats ont vu Manning orchestrer la poussée victorieuse dans les dernières minutes de la joute. Le point d'exclamation de cette charge vers la zone des buts adverse a été le fameux catch de 38 verges de Mario Manningham (plus long jeu de la partie) sur les lignes de côté à mi-terrain. L'ailier éloigné des Giants réussissait extraordinairement ce que Welker avait raté lamentablement un peu plus tôt, du côté des Patriots. Même si les deux quart-arrières ont lancé le ballon plus de 40 fois chacun, le jeu au sol a eu son importance dans cette rencontre au sommet. Les Giants l'ont mieux utilisé que leurs rivaux et ils ont ainsi eu l'avantage du temps de possession du ballon : 37 minutes contre 23 pour les Patriots. Il valait mieux que Brady n'ait pas trop le ballon car il était en feu, ayant complété un nombre record de passes consécutives (16) à un moment donné. Bien protégé par sa ligne à l'attaque qui empêchait le fameux front défensif des Giants de l'ennuyer lorsqu'il avait besoin de temps pour repérer ses receveurs à découvert, Brady était en voie de gagner ce championnat que les Pats voulait dédier à Myra Kraft, l'épouse du propriétaire de l'équipe Robert Kraft, décédée l'été dernier.



On se doutait bien que la différence dans ce match ne tiendrait qu'à un ou deux jeux décisifs. Ce fut le cas. Le momentum a changé de camp à quelques reprises. Les Giants ont échappé le ballon deux fois mais ils ont eu de la veine en le recouvrant à chaque occasion. Manning, pour sa part, n'a pas lancé d'interception et ses porteurs de ballon l'ont aidé en amassant 114 verges. Les Giants l'emportent presque toujours lorsqu'ils dépassent la marque de 100 verges gagnées par la voie terrestre. Le jeu au sol garde la défensive ennemie sur le qui-vive, et elle donne à Manning un meilleur éventail de possibilités offensives tout en diminuant la pression que l'on peut exercer sur lui. L'offensive des Giants était mieux équilibrée que celle des Patriots, axée surtout sur le jeu aérien. Concluons en disant que la meilleure équipe a gagné. C'est la première fois qu'un club ayant compilé une fiche de 9-7 (ou moins) réussissait à mettre la main sur le trophée Vince Lombardi.



Ainsi prend fin une autre excellente saison de la NFL. Une saison qui avait mal commencé en raison du lock-out, l'été dernier. Mais cet arrêt de travail, qui a raccourci les camps d'entraînement, n'a pas eu les effets néfastes que l'on craignait. Tant mieux pour les amateurs de ce fabuleux sport qu'est le football américain. !

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