samedi 22 août 2009

BATAILLE DES CHEERLEADERS : NFC OUEST




Dernier volet de notre présentation des cheerleaders des équipes de la NFL. Cet été, nous en avons appris énormément sur le "travail" de ces jolies femmes qui sont à la fois de vaillantes athlètes et de talentueuses artistes. La semaine prochaine, nous parlerons de football puisque le début de la saison approche à grands pas.

Dans la section Ouest de la NFC, les meneuses de claques des 49ers de San Francisco font bon usage du cuir, qui est une composante originale et importante dans la confection de leur costume. Et du côté des Pom-Pom Girls des Cardinals de l'Arizona, peu de leurs consoeurs "remplissent" aussi bien leurs uniformes qu'elles !

Si je devais établir un classement, mon "top 5" des cheerleaders de la NFL, je mettrais les représentantes des Cowboys et des Buccaneers en tête de lice. J'aime aussi celles des 49ers, des Cardinals et des Broncos. Mais c'est difficile de choisir : elles sont presque toutes belles !

Pour la division Ouest, de haut en bas sur les photos : les meneuses de claques des Cardinals de l'Arizona, des 49ers de San Francisco (Gold Rush), des Rams de St-Louis et des Seahawks de Seattle (les Sea-Gals).




BATAILLE DES CHEERLEADERS : NFC SUD




Si on se fiait à la force du nombre pour déterminer quelle équipe de la NFL a les cheerleaders les plus populaires, on devrait peut-être déterminer quelles sont celles qui sont le plus photographiées. Sur ce plan, sans avoir fait de recherches exhaustives, ce sont les meneuses de claques des Cowboys de Dallas et des Buccaneers de Tampa Bay que j'ai le plus vues, en fouillant les images sur le web pour composer mes billets sur les Pom-Pom Girls, cet été.

Les filles des Buccaneers semblent vraiment les préférées des photographes, ces derniers temps. Et à juste titre. Elles sont ravissantes dans leurs vêtements aux couleurs et à la coupe très attrayantes. Original et juste assez flamboyant, sans trop de clinquant ou de tape-à-l'oeil. Très réussi. On ne peut en dire autant du "look" des costumes des autres représentantes de la section Sud de la Conférence Nationale. Mais je vous laisse en juger par vous-mêmes.

De haut en bas sur les photos : les cheerleaders des Buccaneers, des Falcons d'Atlanta, des Panthers de la Caroline (les Top Cats) et des Saints de la Nouvelle-Orléans (les Saintsations).




vendredi 21 août 2009

BATAILLE DES CHEERLEADERS : NFC EST




Aujourd'hui, nous braquons les projecteurs sur les cheerleaders de la division Est de la Conférence Nationale. Comme dans la AFC, nous devons procéder à un réaménagement des équipes parce que dans la division Nord de la NFC, il n'y a que les Vikings qui ont des meneuses de claques. Puisque dans la division Est, les Giants de New York n'ont pas de représentantes non plus, nous allons déménager les Pom-Pom Girls des Vikings dans cette section.

Parmi les "squads" que nous montrons dans ce billet, on remarque spécialement les filles des Cowboys de Dallas. En racontant l'histoire du cheerleading au cours des semaines de cet été, nous leur avons déjà consacré un montage photographique pour mettre en relief le fait qu'elles ont été (en 1972) les premières meneuses de claques professionnelles de l'ère moderne. Depuis les 37 dernières années, leurs costumes et leurs chorégraphies ont certes évolué, mais ça demeure près des versions originales. Preuve que c'était très bien dès le début et que l'impact majeur de l'image de marque créée par l'organisation des Cowboys est toujours aussi fort.

Chaque équipe de la NFL a ses propres critères lorsque vient le temps de sélectionner les filles qui seront ses meneuses de claques. Une des plus grandes rivalités du football est celle qui oppose les Cowboys de Dallas aux Redskins de Washington. Cette rivalité semble exister non seulement entre les joueurs mais également chez les cheerleaders des deux clubs. Dans le choix de leurs Pom-Pom Girls, les deux organisations semblent privilégier les filles... à la poitrine assez développée, merci ! Hum... Hum...
De haut en bas, de beaux spécimens représentant : les Cowboys de Dallas, les Eagles de Philadelphie, les Redskins de Washington et les Vikings du Minnesota.



lundi 17 août 2009

BATAILLE DES CHEERLEADERS : AFC OUEST





Nous complétons notre tour d'horizon des cheerleaders de la Conférence Américaine de la NFL. Cette fois-ci, nous allons dans l'Ouest. Les représentantes des Bengals de Cincinnati accompagnent leurs consoeurs de la division Ouest, pour des raisons pratiques que nous avons déjà mentionnées dans un billet précédent.

Quelques franchises de la Ligue font revêtir des costumes spéciaux à leurs meneuses de claques à l'occasion de fêtes comme celles de Noël ou de l'halloween. Les Chargers de San Diego se distinguent vraiment à ce chapitre. Le design des costumes d'halloween des "Charger Girls" est tout simplement époustouflant ! Nous aurons l'occasion d'y revenir plus tard dans la saison.

En attendant, voici (de haut en bas), les Pom-Pom Girls des Bengals de Cincinnati (les Ben-Gals); des Broncos de Denver; des Chargers de San Diego (les Charger Girls); des Chiefs de Kansas City; et des Raiders d'Oakland (les Raiderettes). Choisissez vos préférées en participant au sondage dans la marge de droite.



mardi 11 août 2009

BATAILLE DES CHEERLEADERS : AFC SUD





Nous poursuivons notre enquête afin de savoir quelles sont vos cheerleaders préférées dans la Ligue Nationale de Football. Cette semaine nous jetons un coup d'oeil intéressé sur les meneuses de claques de la section Sud de la Conférence Américaine (AFC). Puisqu'il n'y a que deux équipes qui ont des Pom-Pom Girls dans la section Nord, nous les avons intégrées dans d'autres divisions. C'est ainsi que nous retrouverons les filles des Ravens dans la section Sud, et celles des Bengals dans la division Ouest.

Nos groupes de cette semaine n'ont pas de nom particulier, sauf les cheerleaders des Jaguars qui s'appellent "THE ROAR". Ceux ou celles qui ne l'ont pas encore fait peuvent aussi voter pour leur équipe de meneuses de claques préférées de la section Est. Voir sondages dans marge de droite... De haut en bas, voici vos choix : Colts d'Indianapolis, Jaguars de Jacksonville, Ravens de Baltimore, Texans de Houston et Titans du Tennessee.


mercredi 5 août 2009

BATAILLE DES CHEERLEADERS : AFC EST




Durant la semaine, elles pratiquent tous les métiers : comptable, vendeur d'assurances, enseignante, avocate, etc. Le dimanche, elles sont des vedettes ! Ce sont les cheerleaders de la NFL.

Plusieurs équipes n'ont pas de meneuses de claques : les Steelers, les Bears, les Packers, les Browns, les Lions, les Giants. Par manque d'intérêt, parce que ça ne fait pas partie de leur tradition ou peut-être parce qu'il fait trop froid dans leur ville !

Et les clubs qui engagent des Pom-Pom Girls ne leur accordent pas tous la même importance en termes de marketing et de budget. Certains ne font guère de changements ou d'améliorations au fil des ans. D'autres y apportent un soin particulier en variant les costumes, les accessoires et les chorégraphies. Une équipe a même commencé à transformer occasionnellement ses cheerleaders en "femmes sandwiches", affichant des publicités sur leur costume.

J'ai cru qu'il serait amusant de faire de petits sondages pour savoir quelles sont vos meneuses de claques préférées (voir section sondage dans la marge de droite). Mais, attention, si vous êtes des partisans des Patriots, ne choisissez pas nécessairement leurs cheerleaders ! Soyez objectifs ! Basez vos choix sur le coup d'oeil général, la beauté des costumes et des accessoires, et..., bien entendu, sur le côté "sexy" de ces déesses dansantes.

Nous débutons avec les cheerleaders des clubs de la division Est de la Conférence Américaine. De haut en bas sur les photos : les "Jills" représentent les Bills de Buffalo; les Starbrights sont les meneuses de claques des Dolphins de Miami; le "Jets Flight Crew" portent les couleurs des Jets de New York; et, finalement, nous avons les cheerleaders des Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Sur Living in America de James Brown, que la bataille commence !


samedi 18 juillet 2009

CHEERLEADERS ET PRÉSIDENTS !

L'immense popularité du cheerleading a traversé les frontières des États-Unis. Elle s'est d'abord répandue au Canada, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Japon et en Suède. Lors des derniers Jeux Olympiques, on a découvert qu'elle avait même gagné la Chine. Qui aurait pu croire, il y a 25 ans, que l'on verrait un jour des cheerleaders chinoises "sexy" se trémousser au pays de Mao !

On ne compte plus le nombre de revues et de magazines de cheerleading. Il y en a une multitude. On a vu des meneuses de claques dans un paquet de films et d'émissions de télévision. Aujourd'hui, il y a plus de 3,5 millions de cheerleaders aux USA dont 97% sont des filles. Un renversement complet par rapport aux débuts du cheerleading, quand la totalité des adeptes étaient de sexe masculin...

Beaucoup de cheerleaders sont devenus célèbres. Comme les présidents américains : Eisenhower, F.D. Roosevelt, Ronald Reagan, George W. Bush. Comme les chanteuses : Madonna, Britney Spears (photo), Paula Abdul, Christina Aguilera, Fergie. Comme des actrices ou des acteurs: Meryl Streep, Sally Field, Jessica Simpson, Brooke Shields, Steve Martin, Kirk et Michael Douglas, Cameron Diaz, Renée Zellweger et beaucoup d'autres.

La tendance s'est maintenue ces dernières années. Plusieurs Pom Pom Girls sont devenues mannequins ou présentatrices à la télé. Elles reconnaissent que le cheerleading a été important dans leur vie en les aidant à devenir confiantes en elles-mêmes, en leur inculquant une saine discipline, en développant leur sens artistique, en leur apprenant à bien travailler en équipe et en leur donnant le goût de continuer à faire du sport et de l'exercice. C'est une école de vie.

L'histoire du cheerleading en Amérique est vraiment fantastique. Comme l'histoire des États-Unis, elle a été façonnée par l'ambition de réussir en renversant tous les obstacles. Elle est le fruit de la solidarité, de l'entraide et du travail d'équipe sans lesquels rien de grand n'est possible. Elle reflète un dynamisme, une confiance et un sentiment patriotique très fort qui ont fait des USA le pays le plus évolué et le plus puissant de la terre... Toutes ces qualités, on les retrouve dans le diaporama qui suit. Animé par l'entraînante musique Rock and Roll part. 2...



samedi 11 juillet 2009

CHEERLEADING : SPORT EXTRÊME

À partir de 1972, avec le coup de foudre provoqué par les nouvelles cheerleaders des Cowboys de Dallas, toutes les jeunes filles américaines rêvent d'être comme leurs idoles au costume étoilé. Le nombre d'adolescentes pratiquant le cheerleading dans les écoles du pays de l'oncle Sam explose littéralement. Et le nombre de blessures reliées à ce sport extrême bondit encore plus.

Le problème s'est aggravé dans la décennie des années 1990. Le nombre de blessures sérieuses a doublé par rapport au nombre de blessures similaires dans les années 1980. En moyenne, à chaque année aux USA, 25 000 meneuses de claques doivent recevoir des soins médicaux d'urgence pour des blessures subies en pratiquant leurs activités de cheerleading. Il y a même eu deux décès et plusieurs cas de jeunes Pom Pom Girls qui sont demeurées paraplégiques après des accidents.

La nature des blessures de cheerleading est diverse : fractures de membres, articulations endommagées, foulures, commotions cérébrales, etc. Malgré le besoin qui se fait sentir, il n'y a pas encore de normes, de guide ou de règlements assez sévères pour essayer de rendre la pratique du cheerleading plus sécuritaire.

On sait que les jeunes sont souvent téméraires et fantasques. Ils ne sont pas toujours conscients du danger. La vidéo qui suit en est la preuve. On voit de jeunes hommes catapulter une adolescente dans un panier de basket ball. Remarquez leur réaction après leur "exploit". Ils célèbrent le "succès" de leur dangereuse manoeuvre, en ignorant complètement la jeune fille qui est visiblement en douleur après s'être heurtée la tête ou le cou sur le cerceau du panier. Un comportement complètement irresponsable qui mérite une punition rigoureuse que j'espère qu'ils ont eue.





dimanche 5 juillet 2009

1972 : LES NOUVELLES CHEERLEADERS DES COWBOYS ONT MARQUÉ L'HISTOIRE !

Au printemps de 1972, le gérant général des Cowboys de Dallas, Tex Schramm, est à son bureau et il réfléchit. Cet homme, qui a auparavant fait carrière dans le domaine de la télévision, pourrait s'asseoir sur ses lauriers puisque son équipe vient de remporter le Super Bowl. Il cherche plutôt à améliorer encore son "produit". Son expérience professionnelle lui fait voir que le football est devenu autant un divertissement qu'un sport. Sur le terrain, son club est certes champion du monde mais tout ce qui l'entoure, la mise en valeur du produit offert aux spectateurs du Texas Stadium, l'aspect divertissement, a besoin de renouveau afin que l'on parvienne à développer et créer une image de marque. Une image forte qui marquera les esprits et popularisera davantage les Cowboys.

Pour atteindre son objectif, Schramm songe aux cheerleaders. De par son vécu dans le monde de la TV, il sait que les Américains aiment voir de jolies filles. Jusque-là, les meneuses de claques des Boys ont été conventionnelles, semblables à celles des autres équipes. Schramm veut changer la routine. En fait, il a déjà tenté d'engager des mannequins comme Pom Pom Girls. Mais, faute de formation adéquate et faute de forme physique tout court, l'expérience a échoué. À la fin des matchs, au bout de trois heures passées au soleil brûlant du Texas, les filles étaient plus mal en point que les joueurs eux-mêmes ! Sans parler de leur maquillage qui n'avait pas tenu le coup !

Mais le gérant général des Cowboys tenait mordicus à son idée. Il voulait de la flamboyance, du "glamour" sur les lignes de côté, pour animer la foule et servir de "vitrine attrayante" pour faire rayonner son équipe de champions. Si les "models" n'ont pas fait l'affaire, se dit-il, pourquoi ne pas engager des danseuses professionnelles ? La danse n'est-telle pas un élément primordial du métier de cheerleaders ? Chose pensée, chose faite. Sur les 60 candidates qui se présentent aux auditions, sept sont retenues. On les soumet à un bon camp d'entraînement durant l'été et on renouvelle leur costume et leurs accessoires. En prenant bien soin de garder le secret sur tout ça.

Si bien que lors du premier match à domicile des Cowboys, à l'automne 1972, la foule ne se doute de rien et se prépare seulement à faire un triomphe à son équipe de champions. Mais ce ne sont pas de gros joueurs de ligne de 300 lbs qu'elle voit d'abord arriver sur le terrain. Ce sont de splendides jeunes femmes, dans de superbes uniformes bleu et blanc ornés d'étoiles, qui volent la vedette aux joueurs ! Sur le champ, ces jolies fées agiles produisent un effet boeuf, un choc qui coupe le souffle aux spectateurs et leur laisse la mâchoire pendante. Avant une explosion d'enthousiasme ! Schramm ne le sait pas encore, mais lui et ses merveilleuses nouvelles meneuses de claques viennent de marquer un point tournant dans l'histoire du cheerleading. Un point tournant articulé autour de la beauté et de la grâce.

Très vite, avec l'aide de la publicité et des médias d'information, les filles deviennent les coqueluches de l'Amérique, les "America's sweethearts". Ce qui contribue à faire des Cowboys l'«America's team». Leur renommée ne fera que grandir dans les années '70 et '80. Elles sont en demande partout. Tous leurs admirateurs désirent les saluer, obtenir leur autographe ou se faire photographier avec elles. Toutes les jeunes cheerleaders voudraient les imiter et être à leur place. Bientôt, elles font des tournées au Japon, en Australie, au Mexique, au Pérou. Les forces armées américaines les réclament un peu partout, là où ils servent leur pays. Elles sont devenues le symbole de l'Amérique, la vitrine des réalisations sensationnelles que les USA peuvent accomplir, la traduction en charme et en beauté de l'«American Way of Life».

De nos jours, chaque année, jusqu'à 600 femmes (dont l'âge varie entre 18 et 36 ans) compétitionnent férocement pour porter les couleurs des cheerleaders des Cowboys et avoir ainsi le privilège de faire partie de ce qui est devenu un joyau du patrimoine américain. L'entraînement est rigoureux, les règlements sévères et le code de conduite très exigeant. Tout est mis en oeuvre pour préserver le trésor et l'intégrité de l'image de marque des cheerleaders des Cowboys de Dallas. Par exemple, lorsqu'elles vont performer à l'étranger, elles n'ont pas la permission de sortir de l'hôtel où elles logent, sauf pour participer à l'activité prévue. Elles sont extrêment sollicitées dans la communauté. Mais les responsables d'événements qui veulent les accueillir doivent se plier à une série de conditions très strictes. Si une seule de ces conditions n'est pas respectée, les filles ne performent pas.

Puisque les cheerleaders des Cowboys ont mis l'accent sur les chorégraphies et la danse, les voici donc sur "Just Dance" de Lady Gaga !

vendredi 26 juin 2009

DANGEREUSEMENT SEXY !

Nous reprenons notre histoire du cheerleading au début des années '70. Un homme, Jeff Webb (voir photo) sera le principal artisan d'importants développements qui conduiront le cheerleading à son statut actuel : un sport complet mariant athlétisme et divertissement.

L'intérêt de Webb pour le cheerleading se manifeste sur le tard, un an seulement avant sa graduation, à l'Université de l'Oklahoma. Tout de suite après, en 1971, il entre à la NCA (National Cheerleaders Association) dirigée par Lawrence Herkimer. Ce dernier, considéré comme le père du cheerleading moderne, est tellement impressionné par les qualités de Webb qu'il voit immédiatement en lui un successeur éventuel. À peine un an s'écoule avant que le jeune homme se retrouve vice-président et gérant général de la NCA.

Mais le coup de foudre de Herkie pour Webb ne durera pas longtemps. L'élève et le mentor ne tarderont pas à développer des divergences d'opinions à propos de leurs plans d'avenir pour le développement du cheerleading. Très présent dans les camps d'entraînement des meneuses de claques, Webb se rend vite compte que les jeunes ont changé, suivant en cela l'évolution rapide et spectaculaire de la condition féminine aux États-Unis. Contrairement à Herkimer, Webb croit à la nécessité d'adapter le cheerleading à la libéralisation des moeurs qui a cours dans la société américaine. Il en vient à penser que la philosophie et les méthodes de Lawrence Herkimer et de la NCA sont dépassées. Webb constate qu'à l'approche de son 25e anniversaire d'existence la NCA stagne et qu'elle n'amène pas les jeunes cheerleaders à réaliser leur plein potentiel.

C'est pourquoi, en 1974, avec une douzaine d'instructeurs qui partagent son avis, Jeff Webb quitte la NCA pour fonder la UCA (Universal Cheerleaders Association). Il voit grand mais réalise vite que ce n'est pas une mince tache de concurrencer la toute puissante NCA. Les premières années de la UCA sont difficiles. Webb dirige son association à partir de son modeste appartement et parfois même de son automobile ! La première année, il réussit à faire un profit de $ 850 ! Mais petit à petit, Webb transformera le cheerleading en une discipline sportive populaire et en une incroyable industrie du spectacle mettant en vedette les filles les plus sexy d'Amérique. Et, dans les décennies '80 et '90, c'est la télévison qui lui servira de tremplin pour propulser la UCA vers les plus hauts sommets, éclipsant au passage la NCA et Herkimer.

À cette époque, avec la complicité de ESPN, un nouveau réseau de télé, Webb organise des compétions nationales de cheerleading qui obtiennent immédiatement un succès sans précédent. Pris de court, Herkimer tente d'imiter son ancien élève mais il est trop tard. La UCA s'emparera progressivement de 90% du marché de confection d'uniformes de Pom Pom Girls. Le cheerleading comptera bientôt plus de 3,5 millions d'adeptes. L'organisation de Webb prendra aussi le dessus sur la NCA pour ce qui est du nombre de camps d'entraînement. Depuis plusieurs années, la UCA est l'organisation numéro 1 incontestée du cheerleading aux USA. Webb a gagné son pari et le chiffre d'affaire de sa compagnie dépasse maintenant les 300 millions de dollars par année.

Les images qui suivent (voir video) sont à couper le souffle et montrent à quel point Webb a su conduire le cheerleading à un haut niveau d'accomplissement !




vendredi 5 juin 2009

DES POMPONS PAR MILLIONS

Au début des années '50, avec l'avènement de la télévision en couleurs, celui que l'on surnomme Mr Cheerleader, Lawrence Herkimer, cherche un accessoire coloré qui paraîtrait bien au petit écran. En 1956 il a l'idée de se servir de papier crêpé pour confectionner une fantaisie esthétique qui allumera et illuminera les rêves de millions de filles américaines. C'est l'invention du fameux pom pom. Dès sa naissance, le pom pom soulève passions et polémiques. Herkimer tient mordicus à ce que l'on écrive le nom de sa trouvaille avec un "n" à la fin, pompon et non pas pom pom car, dans le langage vulgaire, l'expression "pom pom" est employée pour faire allusion à l'acte sexuel !

Pom pom ou pompons, peu importe, la mode fait tout de suite rage et toutes les meneuses de claques veulent en posséder. Herkie ne perd pas de temps pour réagir et prend soin de faire breveter sa découverte. La fabrication et la vente de ce gadget génial viendront considérablement gonfler sa fortune. Mais pas autant qu'un autre de ses tours de magie d'homme d'affaires "gambler".

En effet, l'année 1972 marquera un autre tournant qui lui rapportera GROS. Cette année-là, ses camps d'entraînement pour cheerleaders, disséminés partout aux USA, viennent emplir ses coffres de 5 millions de dollars. Cet argent provient d'une multitude de collèges, d'écoles secondaires, d'universités et autres institutions populaires. Dans un geste aussi habile que surprenant, Herkimer se revire de bord et redonne presque la totalité de ces revenus (4,5 millions de $) à ceux qui l'avaient payé. En retour de ce "don", tous ses clients doivent toutefois assurer à sa compagnie l'exclusivité des achats de marchandise ou matériel de cheerleading destinés aux élèves (costumes, pompons, souliers, etc). Aucun des peu nombreux concurrents d'Herkie n'étaient assez riches pour "accoter" une telle offre.

Ainsi, à partir de cette époque, année après année, Herkimer ne fera plus que couvrir ses frais avec l'opération de ses camps d'entraînement mais ses usines de fournitures pour cheerleaders tourneront à plein rendement. Ses clients lui seront toujours fidèles, tout comme les jeunes pom pom girls pendant les années que dureront leur carrière. Lorsqu'en 1986 Mr Cheerleader vendra sa business de camps d'entraînement (pas ses autres actifs), il empochera la faramineuse somme de 20 millions de dollars.

Aux dernières nouvelles, Herkimer se tenait encore en bonne forme physique, à l'âge de 83 ans. Mais il confessait qu'il y a plus de vingt ans qu'il ne performait plus son célèbre "Herkie Jump". Pour y arriver aujourd'hui, disait-il, ça lui prendrait un système de levée et de poulies, et encore... Peu importe, la passion du cheerleading lui aura permis de "s'élever" vers de nombreux honneurs et hommages que son pays a été heureux de lui rendre en reconnaissance de sa contribution sans pareille dans la mise en valeur de la société américaine.

À ce point de notre récit, il convient de résumer en images la partie de l'histoire que nous avons déjà abordée. Plusieurs des images du diaporama ci-dessous sont tirées des archives de l'Université du Kansas. De Johnny Campbell en 1898 jusqu'aux belles années de Lawrence Herkimer, que de chemin parcouru ! Que l'Amérique a changé, et avec quelle beauté et quelle force ! Une belle histoire sur la musique de NFL Films, intitulée "American Holiday"...




vendredi 29 mai 2009

MR CHEERLEADER

Après avoir servi deux ans dans la marine américaine au cours de la guerre 39-45, Lawrence Herkimer rentre chez lui au Texas. Dans les années qui suivent, il décroche un diplôme en éducation physique à l'université Southern Methodist (SMU) qui l'engage comme professeur presque tout de suite après sa graduation. Les weekends, celui que l'on surnomme Herkie, donne des cliniques de cheerleading dans les écoles des environs. Au fil des ans, il a développé une passion pour l'aspect technique de cette activité qui est un prolongement naturel de son domaine d'enseignement.

Très tôt, cette passion le pousse à inventer de nouvelles chorégraphies et de nouveaux sauts pour les meneuses de claques. Un de ces sauts, le "Herkie Jump" (voir photo ci-dessus) est devenu un classique du genre. Son enthousiasme et sa compétence le font vite remarquer. En 1948, il organise le premier camp d'entraînement estival pour les cheerleaders. Pour faire connaître son expertise, il fonde également un magazine : le MEGAPHONE. Emballés par sa popularité et ses talents, les directeurs d'écoles s'arrachent ses services. L'un d'eux fait une offre ferme à Herkimer : $ 500 comptant ou $ 1 par élève qu'il recrutera. Notre homme est du genre "gambler" et il choisit la seconde option car il a déjà constaté l'engouement des jeunes filles pour le cheerleading. Il gagne son pari haut la main en amassant rapidement plus de $ 4 500.

Devant ce succès retentissant, il décide d'abandonner son poste de professeur d'université. En 1951, il investit $ 600 dans la création de la NATIONAL CHEERLEADERS ASSOCIATION (NCA). Les affaires vont rondement, le nombre d'élèves payants ne cesse pas d'augmenter. Les cliniques de formation d'Herkimer se répandent dans presque tous les états des USA. Son instinct et son sens de l'entrepreneurship incitent Herkie à pousser encore plus loin sa business. Il se rend compte que, ce qui risque d'être le plus lucratif, ce ne sont pas les cours que sa bande d'instructeurs donnent mais bien tous les à-côtés comme les uniformes et les accessoires de cheerleaders. Cette niche d'affaire n'existe pas autrement que sous une forme artisanale rudimentaire et désorganisée.

Toujours guidé par son esprit aventurier, il mise le tout pour le tout en achetant une manufacture de textile pour la somme de $ 100 000. Il s'en servira pour la confection de costumes de meneuses de claques. Le succès est encore au rendez-vous. Il décide de continuer sur sa lancée en faisant l'acquisition d'une usine de fabrication de contenants de carton pour le lait. On y fabriquera désormais des mégaphones (porte voix). Herkimer ne s'arrêtera pas là. S'ajouteront à ses actifs des manufactures pour produire des rubans, des boutons, des chaussures, des blouses et des jupes. La fameuse jupette "à plis", si caractéristique des cheerleaders des années '50 et '60, tire son origine du travail de design de l'épouse d'Herkie, Dorothy. En 1953, Herkimer incorpore toutes ses entreprises dans une même compagnie. Ses affaires sont plus que florissantes car il a peu de concurrents. Mais l'édification de sa fortune colossale n'en est qu'à ses débuts. Une invention géniale propulsera bientôt sa compagnie vers de nouveaux sommets.

dimanche 24 mai 2009

À LA GUERRE COMME À LA GUERRE


On a souvent comparé le football à la guerre. On emploie encore souvent le même vocabulaire pour parler des deux phénomènes. On dit, par exemple, que le quart-arrière a lancé une bombe à son receveur éloigné ou que la défensive a effectué un blitz. Il est ironique que le cheerleading ait aussi suivi la filière guerrière. On a vu que le premier cheerleader, Thomas Peebles, a scandé un slogan inspiré d'une vieille marche militaire popularisée par un régiment de New York qui avait participé à la guerre de Sécession américaine (1861-1865). Et c'est toujours la guerre, cette fois-ci celle qui a secoué le monde de 1939 à 1945, qui donnera son essor au cheerleading. D'abord parce qu'elle favorisera le remplacement des hommes (mobilisés) par les femmes et ensuite parce que deux soldats revenus des champs de bataille auront l'idée d'appliquer et d'inculquer au cheerleading les méthodes et l'esprit de discipline des camps d'entraînement militaire.

Dans l'état de la Floride, en 1949, Bill Horan, un ancien parachutiste de l'armée américaine, tient un premier camp d'entraînement pour meneuses de claques. Lui-même un ancien membre du "Spirit Squad" de l'université de Miami, Horan vient de fonder l' "American Cheerleaders Association". Moyennant des frais de $ 45, chaque participante au camp est soumise à un régime de mise en forme assez sévère. Horan leur impose des exercices exigeants comparables aux drills des militaires. Il leur fait courir "le mile" régulièrement pour développer leur endurance. Leur tenue vestimentaire et leurs manières doivent être irréprochables. Pas de "mâchage" de gomme ou autre accroc à la bienséance. C'est à la guerre comme à la guerre.

Bill Horan ne veut pas seulement que ses élèves deviennent de bonnes meneuses de claques. Il déplore le fait que les jeunes filles manquent de caractère et n'osent pas occuper toute la place qu'elles pourraient prendre dans leur milieu scolaire. Dans une entrevue à la revue LIFE en 1965, Horan dira que sa plus grande réussite, sa plus grande fierté, aura été de faire en sorte que presque toutes "ses" filles s'affirment personnellement en tant que leaders à la tête du campus de leur collège ou de leur université. Donner au sexe "faible" la confiance, la force et le courage de vaincre ses peurs et de foncer sans complexe vers le dépassement de soi-même, comme à la guerre, c'est le plus bel héritage qu'il pouvait laisser à la jeunesse et à la société américaine. Sans s'en rendre compte et malgré ses méthodes d'enseignement "à la dure", Horan aura été un champion de l'émancipation féminine !

J'ai écrit plus haut qu'il y avait deux ex-soldats qui ont donné un nouvel essor au cheerleading après la Seconde Guerre Mondiale. Outre Horan, il y en a un autre dont l'histoire est fascinante et qui transformera sa passion pour le cheerleading en une véritable mine d'or et de diamants ! À suivre au prochain billet...

samedi 16 mai 2009

HOURRA ! LES FILLES ARRIVENT !

Au début du XXe siècle, le cheerleading s'organise. Une première fraternité est créée en 1903 sous le nom de GAMMA SIGMA. Les pratiques du cheerleading s'enrichissent, se diversifient et se popularisent. Mais cela demeure une activité réservée au genre masculin. De jeunes garçons servent parfois de mascottes. Ce n'est qu'en 1923 que l'université du Minnesota (encore elle !) permet à ses élèves féminins de joindre les rangs des cheerleaders. Elles sont très peu nombreuses car on commence à peine à leur ouvrir les portes des institutions d'enseignement supérieur.

Malgré leur petit nombre, les filles cheerleaders ont un impact immédiat sur le spectacle qu'elles présentent aux spectateurs en compagnie de leurs collègues masculins. Dans leurs routines, elles introduisent de nouveaux mouvements acrobatiques, de la danse et le "tumbling" (sauts périlleux dans les airs après lesquels les filles retombent dans les bras des porteurs masculins). Tout le monde remarque facilement leur agilité, leur souplesse, et, par-dessus tout, la grâce dont elles "enveloppent" leurs performances sur les terrains de sport. Pourtant, même en constatant la contribution notoire des filles au cheerleading, GAMMA SIGMA refuse de les accepter dans son union dans les années '20 et '30.

Le développement du cheerleading est encore fort peu avancé dans ces années folles qui seront suivies des années de la grande crise économique mondiale. À l'exception de quelques institutions scolaires avant-gardistes, les cheerleaders restent avant tout des "scandeurs" ou "yelling leaders".

En 1924, Lindley Bothwell, de l'université de l'Oregon, est à l'origine d'une nouvelle "mode" qui ajoute un élément important aux manifestations des foules qui assistent aux matchs de football. Il s'agit des "flash cards". Bothwell mobilise les étudiants pour la confection de milliers d'affiches colorées qu'ils auront pour mission de brandir au bout de leurs bras dans le stade, au signal des cheerleaders sur le terrain. Ce grand déploiement de pancartes dans les estrades forme un puzzle géant puisque chaque pancarte est un élément qui, en s'ajoutant aux autres selon un ordre précis, forme un immense dessin d'animal qui symbolise l'équipe de football locale, ou une mascotte, un logo, un slogan ou un message d'encouragement "animé".

À mesure que le phénomène du cheerleading gagne de nouveaux adeptes, la nécessité de se doter d'un instrument pour le propager devient évidente. En 1927, Wills Bugbee écrit le premier manuel à l'usage des meneurs de claques. Il contient des chants, des cris de ralliement et des slogans destinés à l'animation des foules assistant à des rencontres sportives.

Au commencement des années '40, lorsque la seconde guerre mondiale éclate, les hommes sont mobilisés pour le service militaire et les filles prennent leurs places dans les manufactures et... dans les rangs des cheerleaders. Même lorsque les gars reviendront de la guerre, les filles ne leur redonneront pas toutes leurs places. Les groupes ou "squads" de cheerleaders seront désormais formés généralement à part égale entre individus des deux sexes.

Sur la photo en tête d'article, on voit la cheerleader Ruth Krehbiel Trachesel posant "en pleins champs" devant le Memorial Stadium de l'université du Kansas, en 1943. Let's go Ruth ! Quelle grâce et quels mollets !

dimanche 10 mai 2009

LES "PREMIERS CHEERLEADERS"...

Thomas Peebles ne fait pas vieux os comme coach de l'équipe de Princeton. Dès l'année suivante, en 1884, il se retrouve dans les estrades avec les spectateurs. Mais il n'a rien perdu de son "pep" et continue à encourager l'équipe par ses cris, en invitant le reste de la foule à faire comme lui. Il devient ainsi un "yelling leader", celui qui mène l'assistance lorsque vient le temps de pousser les cris de ralliement. Il a bientôt des imitateurs qui s'équipent peu à peu de porte-voix pour accomplir leur mission en se plaçant à des endroits stratégiques dans les gradins. La nouvelle mode est adoptée par d'autres universités mais c'est l'université du Minnesota qui reste à l'avant-garde du mouvement.

C'est dans cette institution d'enseignement, en 1889, qu'un étudiant de première année en médecine, se distingue par sa fougue à titre de "yelling leader" aux matchs de football de l'équipe locale. Son nom : Johnny Campbell. Même après sa graduation, Campbell continue à jouer passionnément son rôle de "rallieur" de troupes. Il faut dire que son brio semble donner des résultats. Le club de l'université qui perdait plus souvent qu'à son tour se met à gagner plus régulièrement. Poussés par les clameurs de la foule partisane soulevée par les yelling leaders, les footballeurs se surpassent et battent maintenant des équipes qui avaient pourtant le dessus sur eux depuis des lunes.

Ce fait historique devrait être signalé à l'organisation actuelle des Lions de Détroit, de la NFL. Une des seules formations du football professionnel à n'avoir jamais eu de cheerleaders, elle est probablement aussi une de celles qui ont perdu le plus de parties depuis les dernières décennies !

Mais revenons-en à Johnny Campbell au Minnesota. Un événement cocasse survient le 2 novembre 1898. C'est le dernier match de la saison et, dans un élan d'enthousiasme débordant, Campbell ne peut se retenir et saute spontanément sur le terrain pour orchestrer les chants d'encouragements de la foule à partir des lignes de côté. Une autre étape vient d'être franchie. Les yelling leaders ne seront désormais plus seulement dans les estrades mais sur le terrain.

L'année suivante, en 1899 (la photo sous le titre de ce billet date de cette même année), Johnny Campbell forme une équipe de cheerleaders avec cinq autres gars de l'université du Minnesota. Ils constituent ainsi la première "squad" de cheerleading sur un terrain de foorball. Leurs activités et celles de ceux qui suivront leur exemple, se raffineront au cours des années subséquentes. Ils revêtiront des costumes et se coifferont de chapeaux particuliers. Outre des porte-voix, ils se serviront bientôt d'accessoires comme des cannes ornées de rubans, des fanions, etc. Les nouveaux meneurs de claques se mettront également à effectuer des sauts et des gestes des bras pour enflammer les partisans et donner, en quelque sorte, une forme de spectacle.

À n'en pas douter, au début du 20e siècle, les yelling leaders se métamorphosent en cherleaders.

mercredi 6 mai 2009

HISTOIRE DU CHEERLEADING (PART. 1)

Les jours de matchs pendant la saison active, les amateurs qui envahissent les stades un peu partout aux États-Unis, réalisent-ils qu'ils assistent non pas à un mais bien à deux événements sportifs. En effet, il n'y a pas que les joueurs sur le terrain qui donnent leur performance. Aux côtés des gladiateurs modernes, des dieux du stade, des poids lourds qui se livrent des guerres de tranchées, d'autres athlètes y vont de leurs meilleurs efforts et risquent parfois autant de se blesser que les vedettes qu'elles mettent en valeur. "Elles", ce sont les cheerleaders ou Pom-Pom Girls. Et si elles semblent pratiquer leur métier en beauté et en grâce, lorsque les projecteurs s'éteignent elles soignent peut-être, comme les footballeurs, divers petits ou gros bobos.

Dès leur enfance, durant leur long et dur apprentissage des figures, des mouvements de gymnastique et des autres acrobaties qui constituent la base du métier, rares sont les cheerleaders qui ne subissent jamais de blessures aux articulations, au dos, à la tête, aux épaules, aux bras ou aux jambes. Mais les nombreuses heures d'entraînement qui exigent tant de sacrifices, de force, de courage, de discipline et d'esprit d'équipe ont heureusement l'avantage de forger le caractère, la fierté, le sens artistique et le patriotisme de ces futurs citoyens. Les enseignants qui forment cette belle jeunesse leur donnent aussi le goût de la pratique des sports pour maintenir une bonne santé et une bonne condition physique. C'est une expérience et une école de vie qui serviront à ces jeunes tout au long de leur existence. Ce seront souvent des leaders et des personnes dynamiques qui agiront pour l'avancement et le bien-être de leur communauté tout en atteignant parfois un niveau élevé d'accomplissement personnel.

Le cheerleading, cette façon d'animer les foules pour soutenir des équipes sportives ou des athlètes, existe peut-être depuis la Grèce antique, aux temps des premiers jeux olympiques, plus de 775 années avant Jésus Christ. Des récits historiques de cette lointaine époque mentionnent que des foules partisanes manifestaient bruyamment leur appui à leurs athlètes favoris ou à ceux qui représentaient leur contrée, spécialement lors de la fameuse épreuve du marathon. Les cris de ces foules, de même que leurs comportements, étaient-ils influencés ou dirigés par des agitateurs, des organisateurs, des "meneurs de claques", qui furent ainsi les premiers cheerleaders de l'histoire ? On ne peut en être certains...

Ce qui est davantage documenté, c'est qu'en 1883, en Angleterre, des étudiants soulevaient les assistances lors d'événements sportifs en employant des moyens et des stratégies qui exigeaient une certaine planification. À peu près au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, à Princeton dans le New Jersey, le football américain en est encore à ses débuts après s'être émancipé de son ancêtre, le rugby. Les foules qui encouragent les équipes de football de ce coin des États-Unis utilisent déjà un chant de ralliement inspiré d'une marche militaire du 7e Régiment de New York et qui date de la Guerre de Sécession. Le premier entraîneur de football de l'équipe de Princeton, Thomas Peebles, s'inspirera à son tour de ce chant. Lorsque ses gars marquent un touché, Peebles nargue le camp adverse en leur criant : "Sis, Boom, Ahh ! Princeton" ! Une sorte de John Madden avant le temps quoi !

Pour répliquer à cette provocation, des membres du club opposé, W. Adams et "Win" Sargent inventent une riposte imaginée à partir de quelques mots du langage des Indiens Sioux qui peuplent encore leur coin de pays, le Minnesota. Ils se mettent à crier : "Rah, Rah, Rah ! Ski-U-Mah ! Minn- so - ta" ! Le reste de leur équipe et de leurs partisans les imitent même après la partie, le soir, dans les rues de la ville. On raconte que les résidents de la place n'avaient guère apprécié ces cris qui troublaient leur tranquilité. Plusieurs fenêtres de maison s'ouvrirent et des protestations retentirent bientôt, pour intimer aux fauteurs de troubles de fermer leur gueule et d'aller se coucher ! Qui aurait pu savoir alors que ce nouveau cri de ralliement serait toujours à la mode en 2009 à l'Université du Minnesota ? C'est pourtant bien le cas...

vendredi 17 avril 2009

TRUCULENT BIG JOHN MADDEN !

Le truculent John Madden a pris sa retraite cette semaine mettant fin a une glorieuse carrière de 30 ans comme analyste à la télédiffusion du football de la NFL. À 73 ans bien sonnés, il avait certes fait le "tour de son jardin" et on le sentait un peu moins enthousiaste ces derniers temps. Mais il surpassait encore, et de beaucoup, le niveau d'excellence de tous ceux et celles qui exercent le même métier. Son remplaçant, Chris Collinsworth, se retrouve dans une mission impossible : celle d'arriver plus haut que la cheville du géant qui vient de quitter les studios...

Madden a incarné et a redéfini le rôle de "color commentator/analyst". Il était dans une classe à part. Il y avait John Madden... et les autres. Natif du Minnesota, il a excellé au football comme joueur de ligne offensive dès ses jeunes années à l'école. Repêché en 1958 par les Eagles de Philadelphie, une blessure au genou au camp d'entraînement a ruiné sa carrière de joueur avant même qu'elle ne commence. Madden s'oriente donc vers le coaching universitaire où il brûle les étapes rapidement pour se retrouver dans le personnel d'entraîneurs des Raiders d'Oakland en 1967. Deux ans plus tard, il devient, à 32 ans, le plus jeune coach de l'histoire du football professionnel américain. Pendant neuf ans, il accumule les saisons victorieuses. Il détient le record pour le plus haut pourcentage de victoires (incluant les playoffs).

Seule ombre à son tableau d'honneur, il n'a remporté le Super Bowl qu'une seule fois (1977). Il a raté beaucoup d'occasions de soulever le trophée Vince Lombardi après s'en être approché très souvent. Victime d'ulcères d'estomac, il a été forcé de prendre sa retraite du football en 1978.

Aussitôt engagé comme analyste à la télévision, il fait sa marque très rapidement, là aussi. Son style flamboyant, passionné, original et sympathique lui vaut 14 trophées Emmy récompensant les meilleurs animateurs au petit écran. Les réseaux de TV se l'arrachent à coup de millions de dollars. Les publicitaires aussi recherchent ses talents d'homme pittoresque, son sens de l'humour caractéristique et sa joie de vivre contagieuse . Un jeu video, le plus populaire de tous, achèvera de faire sa fortune et sa renommée. De nombreux humoristes l'ont parodié et se sont bien moqués de sa gestuelle déplaçant de l'air comme un hélicoptère ! Ils ont aussi bien ri de "l'amour" de Big John pour Brett Favre, et de sa propension à postillonner généreusement !

Ayant déjà pesé près de 350 livres, Madden est aussi célèbre pour son appétit gargantuesque. Comme disait si bien Lise Payette à propos de Jean Garon : "Mangeait-il ? Il en mettait partout !" Pour les fêtes de l'Action de Grâces, il a popularisé le turducken : un plat composé de poulet (ou de porc), fourré dans un canard lui-même enfoui dans une dinde ! Lors des parties disputées durant ces jours de fête, il remettait même le prix turducken aux joueurs ou au club qui s'étaient le plus distingués... De même, l'ex-employé de Al Davis avait l'habitude de nommer sa "All Madden team" chaque année. Les joueurs qui en faisaient partie étaient glorifiés pour leur courage, leur détermination et leur jeu viril.

Ayant peur de prendre l'avion, Madden avait trouvé un autre moyen de faire parler de lui en voyageant dans un immense autobus de luxe. Il prend sa retraite pour se rapprocher de sa famille. Nul doute qu'il sera aussi populaire auprès de ses petit-enfants qu'il l'est depuis 30 ans dans le coeur de tous les partisans du football américain. À plusieurs titres, il a amplement mérité sa place au temple de la renommée.

Dans ce diaporama, avec comme fond musical la musique de NFL films, Lets's Go Big "O", on voit bien que Big John Madden n'aura pas été tout à fait un homme comme les autres !

mercredi 15 avril 2009

ET CETTE OFFRE EST : RE-FU-SÉE ! OH NO !

Certaines publicités sont géniales ! Avouez que celle qui apparaît ci-dessus n'est pas banale. Les gars ont le don de toujours bien placer leur bière dans le frigo ! Un placement réussi comme on dirait en termes de football !

Comme c'est le cas depuis quelques années, des pubs télé ont été refusées au plus récent Super Bowl. On ne les a pas diffusées parce que les américains, ces puritains, les auraient trouvées trop osées. Cela n'empêche pas que quelques-unes d'entre elles étaient très bonnes.

Dans le video qui suit, quelle belle performance de ces deux actrices. Quel talent et quel style ! Du grand art ! Difficile d'attirer plus l'attention et d'être plus efficace en 30 petites secondes... Dans ce cas, l'image vaut certainement mille mots, et plus ! Pas besoin de paroles. Ce serait inutile et superflu. Le langage corporel suffit amplement.

Certes, sur le terrain, les Steelers et les Cards se sont livrés une bataille palpitante, mais nul doute que si ce message publicitaire avait évité la censure et avait été diffusé sur les ondes de la télévision, il aurait pu être un fait saillant de ce merveilleux spectacle du Super Bowl 43. Que de beaux jeux à couper le souffle, que d'émotions fortes qui font monter la température et donnent soif ! À savourer messieurs !

lundi 13 avril 2009

UNE PASSION NÉE AVEC "THE VOICE OF GOD"

Au commencement était la "VOIX DE DIEU", la voix de John Facenda (1913-1984). Une voix parfaite que vint épouser ensuite la musique divine de Sam Spence, de Tom Hedden et de David Robidoux. Ajouter à cela un enfant qui aimait jouer à la guerre et qui vit un jour à la télé deux bandes de guerriers, avec de drôles d'armures et portant des casques avec des cornes dessinées dessus, s'affronter pour gagner la possession d'un ballon ovale. Et vous avez l'éclosion fulgurante d'une passion pour le football américain.

C'est à huit ans que j'ai vu mon premier match de football américain à la télévision. Une rencontre opposant les Rams de Los Angeles aux Vikings du "Minézota" comme disait le regretté commentateur Jean Séguin, de Radio-Canada. Par la suite, j'ai été envoûté par l'émission Sporthèque, animée pas Raymond Lebrun avec sa voix d'or. On y présentait les faits saillants des parties de la NFL, sur une musique extraordinaire qui était un mélange de Santana, de Morricone, d'Isaac Hayes, de jazz, de latino et de marches militaires ! Il y avait aussi l'émission This is the NFL avec la fameuse voix de John Facenda.

C'était à la fin des années '70 et au début des années '80. À mon avis, l'âge d'or des productions de NFL films. Sur la photo qui coiffe cet article, vous voyez à gauche John Facenda, le narrateur des films, souvent imité et jamais égalé, et, à droite, le fameux compositeur Tom Hedden. En 1974, les deux artistes unissaient leurs talents à ceux de Steve Sabol, président de NFL films et auteur du poème Autumn wind, pour créer ce chef-d'oeuvre qui demeure un classique de la télédiffusion du football américain.